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mercredi 4 septembre 2013

Saison 1/Chapitre 3 : L'Arc et la Flèche - The Bow and the Arrow



Chapitre 3: L'Arc et la Flèche :
Début Novembre 1947: Je ne connaissais rien à la fabrication d'un Arc et d'une flèche! Je savais qu'il allait me falloir sans doute beaucoup de temps et de tâtonnements pour parvenir à obtenir une arme suffisamment efficace ! De plus, dans l'hypothèse où l'arc serait opérationnel, je devrais aussi apprendre à m'en servir. J'avais du pain sur la planche mais aussi du temps, beaucoup de temps.  Cela aurait pu me décourager  mais au contraire, je fus très excité à l'idée de faire l'Arc, exactement comme un enfant qui vient de recevoir un jeu de construction!


Il me fallait choisir le bois qui pourrait convenir, à la fois souple et solide. Pendant deux jours, j'allai dans la forêt et coupai des branches de toutes tailles et de plusieurs essences: tilleul, noisetier, érable, frêne et même bouleau! Je rapportai mon butin au Camp, et le soir je commençai à choisir ce qui me paraissait le mieux pour mon objectif. Pour commencer, je ne m'intéressais qu'à l'Arc lui-même, préférant remettre à plus tard la fabrication des flèches, mais je m'aperçus rapidement qu'il fallait que j'envisage le projet dans sa totalité: Arc plus flèche plus corde !


C'est en allant dans la forêt chercher du bois pour l'Arc que je fis face à mon premier danger! Je coupais des branches de frêne sans avoir remarqué non loin de là un essaim d'abeilles installé dans un arbre. Soudain des craquements et des grognements me firent sursauter et me retourner. Ce que je vis alors me paralysa  : un énorme grizzly me faisait face! J'eus encore suffisamment de lucidité pour m'apercevoir que je me trouvais exactement entre les abeilles et la bête.



Quand l'ours se mit debout, menaçant et grognant, je m'aperçus que je n'avais sur moi que mon poignard, j'avais laissé mon revolver au camp! A tout hasard mais sans illusion, je le sortis et fis face au danger. Il me dépassait d'au moins quatre têtes et il grognait toujours, montrant sa dentition prodigieuse. 


La peur d'abord m'empêcha de faire quoique ce soit puis finalement je repris un peu de  mon sang froid: il me fallait réfléchir et agir! Je n'allais pas l'affronter c'était évident, il ne restait qu'une solution, m'enfuir! J'hésitais entre prendre mes jambes à mon cou ou m'éloigner le plus doucement possible. Je choisis la deuxième possibilité, espérant que la bête désirait surtout m'impressionner et me chasser pour faire son festin de miel.




 Tout doucement je commençais à faire un pas sur le côté en baissant  la tête, un oeil toujours discrètement fixé sur lui. Puis je m'éloignai de plus en plus et rapidement il cessa de grogner, se contentant de renifler bruyamment. Enfin il se remit sur ses quatre pattes et me regarda partir!




Je ne voulus pas savoir ce qu'il fit ensuite et je rentrai au Camp où je me reposai pour me remettre de cette rencontre inattendue. Et je n'avais toujours rien à manger!














Douze jours plus tard:  (je reprends mes notes.) J'ai fabriqué plusieurs arcs! J'ai essayé le noisetier (et mangé beaucoup de noisettes!), le frêne, l'érable et le saule. Pour les cordes j'ai utilisé les cordes de suspension de mon parachute, dont j'ai défait les fils puis retressé quelques uns mais j'ai eu beaucoup de mal avec les flèches. Je les ai faites avec des branches le plus droites possible, écorcées, polies au maximum sur des pierres, passées au feu pour les durcir, tenté de réaliser un empennage avec des plumes trouvées dans les environs et enfin j'y ai attaché différents matériaux pour les pointes : éclats de silex, morceaux de métal pris sur le Curtis et tout ce que mon imagination me suggérait. Il ne me restait plus qu'à les essayer....



Chapter 3: The Bow and the Arrow:

Early November 1947, I knew nothing about making a bow and an arrow! I was conscientious that it would probably take me a lot of time and trial and error to obtain a sufficiently effective weapon for my purpose! In addition, if the bow would be operational, I should also learn to use it. I had work to do but I'd time, a lot of time. This could discourage me but, instead, I was very excited at the idea of ​​making the Bow, just like a child who has just received a toy!
I had to choose the wood that could suit both flexible and strong. For two days, I went into the forest and cut off  branches of all sizes and several species: lime, hazel, maple, ash and birch too! I brought my booty at the Camp and in the evening, I began to choose what I thought was the best for my goal. First, I was only interested in the Bow itself, preferring to postpone making arrows, but I realized quickly that I had to consider the project in its entirety: Bow plus arrow plus rope!
This is going into the forest to fetch wood for the Bow that I faced my first danger! I was cutting the branches of an ash without noticing not far away a swarm of bees settled in a tree. Suddenly crunches and growls made ​​me jump and turn around. What I saw then paralyzed me: a huge grizzly was facing me! I still had enough lucidity to realize that I was standing exactly between the bees and the Beast.
When the bear stood up, growling and threatening, I realized that I had only my dagger: I've left my gun at camp! Just in case, but without illusions, I went out and I faced the threat. He passed me of not less than two heads and was always growling, showing his prodigious teeth. The first fear prevented me from doing anything and I finally regained some of my composure: I had to think and act! I was not going to face it was obvious, there was only one solution, run away! I hesitated between running fast or get away as gently as possible. I chose the second option, hoping that the beast especially wanted to impress me and drive me away to his feast of honey. Slowly I began to take a step to the side, looking down, one eye always fixed on him quietly. Then I walked away more quickly and he stopped growling, merely sniffing loudly. he finally got to his feet and looks me go!
I would not know what he did after and then I returned to the Camp where I rested to recover from this unexpected encounter. But I still had nothing to eat!

Twelve days later: (I consult my notes). I've made several bows! I tried the hazel (and ate a lot of nuts!), Ash, maple and willow. For strings I used the suspension ropes of my parachute, which I defeated the son that I even braided some but I struggled with the arrows. I made them with the straightest branches possible, peeled, polished up on stones, past into the fire to harden them, tried to make a tail with feathers found in the vicinity and then I tied it for different materials spikes: flint flakes, pieces of metal taken from Curtis and everything that my imagination was suggesting me. It only remained for me to try ....





mardi 18 juin 2013

Saison 1/Chapitre 2: Fin d'Automne

2-Fin d'Automne


17 Octobre 1947(environ): Je crois qu'une dizaine de jours s'est passée depuis que j'ai écrit la dernière fois. J'ai eu beaucoup à faire ! Si le feu et l'eau  ne m'ont pas manqué, ce n'est pas le cas de la nourriture, malheureusement. J'ai maintenant épuisé toutes mes rations de survie, j'ai vidé les alentours de tous les fruits sauvages qui pourtant poussent ici en abondance: fraises des bois délicieuses, framboises gorgées de sucre, mûres fondantes et noisettes croquantes. J'ai essayé d'attraper les truites qui pullulaient dans le petit torrent, souples et nerveuses. Je ne réussis que deux fois à en attraper en glissant  ma main sous des pierres où elles étaient cachées! Elles étaient délicieuses, embrochées sur une baguette de noisetier et cuites sur le petit feu que j'entretenais presque continuellement. J'avais essayé à plusieurs reprises de piéger voire même attraper à la course un des nombreux lapins qui habitaient dans la forêt proche, sans succès! J'avais même essayé d'installer des collets fabriqués avec du fil électrique récupéré dans la carcasse de l'avion, mais visiblement, je ne maitrisais pas le piégeage.  J'avais pensé aussi utiliser mon pistolet pour tenter d'en abattre un mais je savais que mes qualités de tireur seraient bien insignifiantes et je jugeai  préférable d'économiser mes munitions.

  De la viande, je voulais de la viande, n'importe laquelle! Cela devenait une obsession et je réfléchissais longuement au meilleur moyen de m'en procurer.
Les jours passaient et je sentais que je m'affaiblissais, il me fallait  réagir vite. Je continuais malgré tout à parcourir les environs toujours fouinant, yeux et oreilles aux aguets de la moindre trace de nourriture. J'avais bien trouvé des champignons mais je ne savais pas s'ils étaient comestibles et je préférai m'abstenir d'y gouter. A cette saison, ici, la température était douce dans la journée mais un peu plus fraiche la nuit. Je m'étais aménagé un abri  confortable (enfin relativement confortable!) sous la roche où trônait désormais mon cher Curtiss que je savais ne plus jamais faire voler car même si j'avais pu le réparer, comment aurais-je pu le faire décoller de là où il se tenait ? Quelques branchages  étalés sur le sol et recouverts de toile de parachute (c'est fou tout ce qu'on peut faire avec de la toile de parachute!) me servaient de couche. 

En général, devant l'abri, un feu brûlait en permanence, au moins lorsque je n'étais pas parti en vadrouille. A côté, bien à l'abri sous la roche, j'entreposais du bois pour le garder à l'abri de la pluie. C'était d'ailleurs bizarre, ici, même la pluie était différente! Il pleuvait presque tous les jours, le matin toujours, pendant une durée qui semblait à peu près constante, peut-être une  heure ou deux. Ensuite les journées étaient plutôt ensoleillées et l'humidité s'évaporait assez rapidement. Toutefois, une fois j'eus droit à un orage assez important mais qui ne dura pas longtemps.


 Peu à peu, j'avais étendu mes explorations à partir de mon campement, prenant bien garde à prendre des points de repère pour ne pas me perdre. J'avais même planté un grand mât sur lequel j'avais accroché un  morceau de parachute et qui me servit maintes fois de phare pour rentrer au port!
Dans mes randonnées, je gardais aussi espoir de trouver des traces de la présence d'autres humains comme moi, des gens qui pourraient me venir en aide; mais les seules traces qu'il y avait étaient celles d'animaux ou... les miennes!
De la viande, je voulais de la viande!
Et puis un soir, il me revint à l'esprit une des nombreuses histoires que me racontait une de mes nourrices, indienne celle-ci, une Cherokee si je me souviens bien , un vieux conte de son peuple qui racontait comment l'Homme obtint l'Arc et la Flèche. Faute de me souvenir exactement comment il l'obtint car j'étais un très jeune enfant à l'époque, cela au moins me donna l'idée d'essayer d'en fabriquer un ......
 

2-Late Autumn

October 17, 1947 (approx.): I believe that ten days have passed since I wrote the last time. I had a lot to do! If fire and water have not failed me, this is not the case of food, unfortunately. I have now used up all my rations, I emptied around all wild fruits that however grow here in abundance: delicious strawberries, raspberries sips of sugar, fondant blackberries and crunchy nuts. I tried to catch trouts swarmed in the small stream, flexible and nervous. I've captched  only twice in slipping my hand under rocks where they were hidden! They were delicious, skewered on a stick of hazel tree and cooked on the small fire that I maintained almost continuously. I tried several times to trap or even catch to race one of the many rabbits that lived in the nearby forest, without success! I even tried to install snares made ​​from electrical wire, recovered from the wreckage of the aircraft but obviously I was not a very fluent trapper. I also thought to use my gun to try to shoot one, but I knew my shooter grades were insignificant and I thought it could be better to save my ammunitions.

Meat, I wanted meat, any meat! This was becoming an obsession and I reflected a long time at the best way of procure me some.
The days passed and I felt that I was growing weaker, I had to react quickly. Despite everything, I continued to go always poking around, eyes and ears on the lookout for any sign of food. I found many mushrooms but I do not know if they were edible and I preferred to abstain from taste them. In this season, here, the weather was mild during the day but a bit cooler at night. I built me a comfortable shelter (relatively comfortable finally) under the rock where now enthroned my dear Curtiss that I knew never flying again because even if I could fix it, how could I do take it off from where he stood? Some branches spread on the ground and covered with parachute silk (it's amazing what you can do with the parachute silk!) served as my layers. In general, before the shelter, a fire burned continuously, at least when I was not out and about. In addition, well protected under the rock, I stored  wood to keep it protected from the rain. It was also something  strange here, even the rain was different! It rained almost every day, always in the morning, for a period that seemed almost constant, maybe an hour or two. Then the days were sunny and rather humidity evaporated pretty quickly. However, once I had a fairly large storm but that did not last long.

Gradually I extended my explorations from my camp, taking great care to make benchmarks for not losing me. I even planted a mast on which I hung a piece of parachute which served me many times as a beacon to return to port!
In my hikes, I also kept hoping to find traces of the human presence of others like me, people who could help me, but the only traces that I found  were those of animals or ... mine!
Meat, I wanted meat!
And then one night, he came back to my  mind one of the many stories that told to me one of my nurses, an  Indian woman, a Cherokee if I remember right, an old tale of her people who told how the man received Bow and Arrow. Failing to remember exactly how he got it because I was a very young child at the time, at least it gave me the idea to try to make one ......


mercredi 8 mai 2013

Saison 1/Chapitre 1 : L'Arrivée / The Arrival.



Chapitre 1 : L'arrivée

(Tout d'abord, je tiens à préciser que le manuscrit a été écrit bien des années après son arrivée sur, comme il l'a nommé, le "Monde Inconnu", à partir de ses propres notes que j'ai moi-même consultées,  et ses souvenirs. Il a été souvent très difficile de dater les faits  et donc parfois les dates sont un peu fantaisistes, même si la chronologie me semble suffisamment exacte.)




 "7 Octobre 1947: Dernière mission: j'avais bien atteint ce satané objectif: une base cachée nazie qui embarrassait depuis plusieurs mois le groupe de résistants du coin. Ils m'avaient confirmé par radio que j'avais fait mouche! Plus qu'à rentrer à la base, enfin! Les vols de nuit  c'est éprouvant et j'avais besoin de dormir un peu. Je survolais la Manche quand soudain une foutue tempête venue de nulle part m'est tombé sur le poil! La météo n'avais rien prévu de ce genre et puis cette tempête-là elle avait quelque chose de spécial. Je ne sais pas quoi dire exactement, elle était ... surnaturelle! Et c'est à ce moment-là que j'ai vu tous mes instruments de navigation s'éteindre, plus aucune commande ne fonctionnait et puis c'est le  moteur qui a lâché: je ne pouvais plus rien faire.
Après je ne me souviens plus de rien parce que je me suis évanoui!"

(quelques jours plus tard) Je reprends mes notes, pas eu le temps depuis plusieurs jours.
Quand je me suis réveillé, j'étais toujours dans le Curtiss, complètement  étourdi, mais vivant ! Je suis sorti de l'avion avec difficulté et je me suis assis un moment, essayant de reprendre mes esprits . 


 Le spectacle qui s'offrait à moi était stupéfiant. Un paysage à la beauté sauvage, avec des arbres peints de couleurs automnales , des rochers de toutes formes, de l'eau qui coulait en cascades ou en simples ruisseaux le long des pentes de montagnes immenses qui se perdaient dans le ciel d'un bleu presque turquoise. Je restai de longs moments à l'admirer. 


Mais la réalité me rattrapa vite: elle se résumait en trois mots: dormir, manger et boire ! J'avais renoncé à essayer de savoir où j'étais. Aucune carte ne pouvait m'aider, la boussole avait perdu la tête! Il me fallait garder l'esprit éveillé et ne pas sombrer dans je ne sais quel état d'impuissance ou de folie. J'étais en vie et je devais le rester.
J'ai oublié de parler de mon avion: il avait atterri par je ne sais quel miracle sur une sorte de plateforme qui surplombait légèrement une petite vallée où coulait un léger torrent. La roche formait un petit abri qui me permit de me réfugier plus tard. Par ailleurs, même si le Curtiss semblait intact (j'avais minutieusement inspecté tout le moteur et tout l'appareil), plus rien ne fonctionnait! Seules quelques pièces mécaniques étaient encore opérationnelles mais tout le reste était "out".



Pour revenir à la boussole, l'aiguille n'arrivait à se fixer dans aucune direction, aussi je décidai que les points cardinaux correspondent à la course du soleil : Lever à l'Est, coucher à l'ouest! Il ne me restait plus qu'à déterminer le Nord et le Sud à partir de cela!
Je fis aussi le maigre bilan de mes possessions: quelques vivres que nous avions tous dans l'avion "au cas où", un révolver dont je savais à peine me servir ainsi que quelques munitions,  un briquet Zippo (et je ne manquerai pas d'essence pour l'alimenter : le réservoir contenait encore environ un tiers de carburant),  un bon couteau  que mon père m'avait donné, mon parachute, quelques sangles en cuir, et tout ce que je pourrais éventuellement récupérer sur l'épave du Curtis. Peu de choses en fait.
Pour ne pas perdre la notion de temps, j'avais pris l'habitude de marquer sur la carlingue les jours qui passaient. Par la suite, cela me fut vite inutile, mais je ne le savais pas encore....




Chapter 1 : The arrival.

First, I want to say that the manuscript was written many years after his arrival on, as he named the "World Unknown" from his own notes that I myself consulted and his memories. It was often very difficult to date facts and therefore sometimes the dates are a little fanciful, even if the chronology seems to be sufficiently accurate.


"October 7, 1947: Last job: I bloody well reached this goal: a hidden Nazi base which embarrassed for several months the resistance group in the area and they had confirmed by radio that I had destroyed it.! I came back to the base, finally: night flights are exhausting and I needed some sleep. I was flying over the English Channel when suddenly a fucking storm coming out of nowhere fell on my head ! The weather had not planned it and also this storm had something special. I don't know exactly how to say but it was ... supernatural! And it's at this the moment that I saw all my navigational instruments go off, no longer command was working and then it is the engine that dropped, I could not do anything.
After I don't remember anything because I fainted! "

(a few days later) I return to my notes, I had no time for several days.
When I woke up, I was always in the Curtiss, completely stunned, but alive! I came out of the plane with difficulty and I sat for a moment, trying to regain my thoughts. The spectacle before me was amazing. A landscape with a wild beauty, painted trees in Autumn colors, rocks of all shapes, water flowing in cascades or single streams flowing down the slopes of huge mountains that were lost in the sky of an almost blue turquoise. I stayed long moments to admire him. But reality caught me quickly: summed up in three words: sleep, eat and drink! I had renounced trying to figure out where I was. No map could help me, the compass was crazy! I had to keep the awakened mind and not to fall into an indescribable condition weakness or madness. I was alive and I had to stay.

I have not talked about my plane: it landed I don't know not by which miracle onto a platform that overlooked a small valley where slightly ran a small stream. The rock formed a small shelter that allowed me to take refuge later.  Moreover, even if the Curtiss seemed undamaged (I carefully inspected all the motor and the whole apparatus), nothing worked! Only some mechanical parts were still operational but everything else was "out".

About the compass, the needle came to settle in any direction, so I decided that the cardinal points correspond to the sun's path: Sunrise in the East,  sunrise at the West! It only remained for me to determine the North and the South from it!
I also made the poor review of my possessions:  some food as we all had on the plane "just in case", a gun that I could barely serve me and some ammunition, a Zippo lighter (and I do not fail of gasoline to fill it: the tank still contained about one-third of fuel), a good knife that my father gave me, my parachute, some leather straps, and everything I could eventually recover on the wreck of the Curtis. Few things actually.
In order not lose track of time, I got used to mark on the fuselage the days passed. Thereafter, it was useless to me quickly, but I did not know it still ....