2-Fin d'Automne
17 Octobre 1947(environ): Je crois qu'une dizaine de jours s'est
passée depuis que j'ai écrit la dernière fois. J'ai eu beaucoup à faire ! Si le
feu et l'eau ne m'ont pas manqué, ce
n'est pas le cas de la nourriture, malheureusement. J'ai maintenant épuisé
toutes mes rations de survie, j'ai vidé les alentours de tous les fruits
sauvages qui pourtant poussent ici en abondance: fraises des bois délicieuses,
framboises gorgées de sucre, mûres fondantes et noisettes croquantes. J'ai essayé
d'attraper les truites qui pullulaient dans le petit torrent, souples et
nerveuses. Je ne réussis que deux fois à en attraper en glissant ma main sous des pierres où elles étaient
cachées! Elles étaient délicieuses, embrochées sur une baguette de noisetier et
cuites sur le petit feu que j'entretenais presque continuellement. J'avais
essayé à plusieurs reprises de piéger voire même attraper à la course un des
nombreux lapins qui habitaient dans la forêt proche, sans succès! J'avais même
essayé d'installer des collets fabriqués avec du fil électrique récupéré dans
la carcasse de l'avion, mais visiblement, je ne maitrisais pas le piégeage. J'avais pensé aussi utiliser mon pistolet
pour tenter d'en abattre un mais je savais que mes qualités de tireur seraient
bien insignifiantes et je jugeai préférable d'économiser mes munitions.
De la viande, je voulais de la viande, n'importe laquelle! Cela devenait une obsession et je réfléchissais longuement au meilleur moyen de m'en procurer.
Les jours passaient et je sentais que je
m'affaiblissais, il me fallait réagir
vite. Je continuais malgré tout à parcourir les environs toujours fouinant, yeux
et oreilles aux aguets de la moindre trace de nourriture. J'avais bien trouvé
des champignons mais je ne savais pas s'ils étaient
comestibles et je préférai m'abstenir d'y gouter. A cette saison, ici, la
température était douce dans la journée mais un peu plus fraiche la nuit. Je
m'étais aménagé un abri confortable
(enfin relativement confortable!) sous la roche où trônait désormais mon cher
Curtiss que je savais ne plus jamais faire voler car même si j'avais pu le
réparer, comment aurais-je pu le faire décoller de là où il se tenait ?
Quelques branchages étalés sur le sol et
recouverts de toile de parachute (c'est fou tout ce qu'on peut faire avec de la
toile de parachute!) me servaient de couche. De la viande, je voulais de la viande, n'importe laquelle! Cela devenait une obsession et je réfléchissais longuement au meilleur moyen de m'en procurer.
En général, devant l'abri, un feu brûlait en permanence, au moins lorsque je n'étais pas parti en vadrouille. A côté, bien à l'abri sous la roche, j'entreposais du bois pour le garder à l'abri de la pluie. C'était d'ailleurs bizarre, ici, même la pluie était différente! Il pleuvait presque tous les jours, le matin toujours, pendant une durée qui semblait à peu près constante, peut-être une heure ou deux. Ensuite les journées étaient plutôt ensoleillées et l'humidité s'évaporait assez rapidement. Toutefois, une fois j'eus droit à un orage assez important mais qui ne dura pas longtemps.
Peu à peu, j'avais étendu mes explorations à partir de mon campement, prenant bien garde à prendre des points de repère pour ne pas me perdre. J'avais même planté un grand mât sur lequel j'avais accroché un morceau de parachute et qui me servit maintes fois de phare pour rentrer au port!
Dans mes
randonnées, je gardais aussi espoir de trouver des traces de la présence
d'autres humains comme moi, des gens qui pourraient me venir en aide; mais les
seules traces qu'il y avait étaient celles d'animaux ou... les miennes!
De la
viande, je voulais de la viande!
Et puis un
soir, il me revint à l'esprit une des nombreuses histoires que me racontait une
de mes nourrices, indienne celle-ci, une Cherokee si je me souviens bien , un
vieux conte de son peuple qui racontait comment l'Homme obtint l'Arc et la
Flèche. Faute de me souvenir exactement comment il l'obtint car j'étais un très
jeune enfant à l'époque, cela au moins me donna l'idée d'essayer d'en fabriquer
un ......
October 17, 1947 (approx.): I believe that ten days have passed since I wrote the last time. I had a lot to do! If fire and water have not failed me, this is not the case of food, unfortunately. I have now used up all my rations, I emptied around all wild fruits that however grow here in abundance: delicious strawberries, raspberries sips of sugar, fondant blackberries and crunchy nuts. I tried to catch trouts swarmed in the small stream, flexible and nervous. I've captched only twice in slipping my hand under rocks where they were hidden! They were delicious, skewered on a stick of hazel tree and cooked on the small fire that I maintained almost continuously. I tried several times to trap or even catch to race one of the many rabbits that lived in the nearby forest, without success! I even tried to install snares made from electrical wire, recovered from the wreckage of the aircraft but obviously I was not a very fluent trapper. I also thought to use my gun to try to shoot one, but I knew my shooter grades were insignificant and I thought it could be better to save my ammunitions.
Meat, I
wanted meat, any meat! This was becoming
an obsession and I reflected a long time at the best way of procure me some.
The days passed and I felt that I was growing weaker, I had to react quickly. Despite everything, I continued to go always poking around, eyes and ears on the lookout for any sign of food. I found many mushrooms but I do not know if they were edible and I preferred to abstain from taste them. In this season, here, the weather was mild during the day but a bit cooler at night. I built me a comfortable shelter (relatively comfortable finally) under the rock where now enthroned my dear Curtiss that I knew never flying again because even if I could fix it, how could I do take it off from where he stood? Some branches spread on the ground and covered with parachute silk (it's amazing what you can do with the parachute silk!) served as my layers. In general, before the shelter, a fire burned continuously, at least when I was not out and about. In addition, well protected under the rock, I stored wood to keep it protected from the rain. It was also something strange here, even the rain was different! It rained almost every day, always in the morning, for a period that seemed almost constant, maybe an hour or two. Then the days were sunny and rather humidity evaporated pretty quickly. However, once I had a fairly large storm but that did not last long.
The days passed and I felt that I was growing weaker, I had to react quickly. Despite everything, I continued to go always poking around, eyes and ears on the lookout for any sign of food. I found many mushrooms but I do not know if they were edible and I preferred to abstain from taste them. In this season, here, the weather was mild during the day but a bit cooler at night. I built me a comfortable shelter (relatively comfortable finally) under the rock where now enthroned my dear Curtiss that I knew never flying again because even if I could fix it, how could I do take it off from where he stood? Some branches spread on the ground and covered with parachute silk (it's amazing what you can do with the parachute silk!) served as my layers. In general, before the shelter, a fire burned continuously, at least when I was not out and about. In addition, well protected under the rock, I stored wood to keep it protected from the rain. It was also something strange here, even the rain was different! It rained almost every day, always in the morning, for a period that seemed almost constant, maybe an hour or two. Then the days were sunny and rather humidity evaporated pretty quickly. However, once I had a fairly large storm but that did not last long.
Gradually
I extended my
explorations from my camp,
taking great care to make benchmarks for not
losing me. I even planted a mast on which
I hung a piece of parachute which served
me many times as a beacon to return to port!
In my hikes, I also kept hoping to find traces of the human presence of others like me, people who could help me, but the only traces that I found were those of animals or ... mine!
Meat, I wanted meat!
And then one night, he came back to my mind one of the many stories that told to me one of my nurses, an Indian woman, a Cherokee if I remember right, an old tale of her people who told how the man received Bow and Arrow. Failing to remember exactly how he got it because I was a very young child at the time, at least it gave me the idea to try to make one ......
In my hikes, I also kept hoping to find traces of the human presence of others like me, people who could help me, but the only traces that I found were those of animals or ... mine!
Meat, I wanted meat!
And then one night, he came back to my mind one of the many stories that told to me one of my nurses, an Indian woman, a Cherokee if I remember right, an old tale of her people who told how the man received Bow and Arrow. Failing to remember exactly how he got it because I was a very young child at the time, at least it gave me the idea to try to make one ......
Ooh, il avait une nourrice Cherokee !
RépondreSupprimerMagnifiques lapins, mais je suis moins fan des branchages...
En tout cas, quel travail pour obtenir des acteurs la pose souhaitée !
Et puis, ça valait le coup d'attendre ce 2ème chapitre. Allez, au boulot pour le troisième :-)
Stéphane, qui ferait mieux de se pousser lui-même à écrire !
Merci Stéphane pour ton soutien indéfectible !
SupprimerLes conversions prennent beaucoup de temps surtout à cause de la récurrence du personnage principal .
Les branchages: viye fait, mal fait !! mais avec le temps superbe qu'on a en ce moment, c'est difficile de préparer longtemps à l'avance les décors !
des lapins de 3/4 mm c'est petit!
Le chapitre 3 (et même le 4)viendra plus vite normalement parce que j'ai un peu d'avance au niveau des figurines.
Hi, Sam! A very nice continuance from part 1. Seeing food all around you and not being able to get some for food must be aggravating. I like the cave. And I see you have made some conversions to your character: the hand held over the fire, and head tilted slightly downward. Nice work!
RépondreSupprimerThanks Master Jay-di! 10 days in the "Unknown World" : it's coming a long time ...and he had only seen trouts and rabbits.... !!!
SupprimerThe conversions work is the most difficult and takes a long time, but it's fun when I have something almost good!
(This one is from a multipart set, that's easier, even if I have to change the head)
Excellent Sam, my obsession with meat would be the same.
RépondreSupprimerThanks Francis!
SupprimerI think that it will be mine too...
nice work! great looking hut also. the story is brilliant. I hope that the bow proves more successful than the traps.
RépondreSupprimerThanks Gowan !
SupprimerI hope so !
Ha oui. Je viens de decouvrir cette histoire bien mise en scene.
RépondreSupprimerBravo Sam, continue, je sens que j'accroche bien, la.
Merci Seb ! j'espère que tu reviendras !
Supprimerça risque d'être une histoire très longue mais bon tant pis, je m'amuse bien !
(action un peu lente, mais je ne veux pas mettre des textes trop longs à chaque fois...
Après tout, Tolkien a écrit le SDA sans précipiter les choses!
Très chouette et très bien écrit! L'arc et les flèches, joli teaser pour les aventures futures!
RépondreSupprimerPhil.
Merci Phil pour le compliment !
Supprimerhé! hé ! j'essaie à chaque fin de texte d'introduire le chapitre suivant !
Normalement, le 3 devrait paraitre très bientôt ...
And so the plot thicken, great chapter Sam.
RépondreSupprimerThanks Michael !
RépondreSupprimerthe plot ? now I must come to the serious events ...