Chapitre 3: L'Arc et la Flèche :
Début Novembre 1947: Je ne connaissais rien à la
fabrication d'un Arc et d'une flèche! Je savais qu'il allait me falloir sans
doute beaucoup de temps et de tâtonnements pour parvenir à obtenir une arme
suffisamment efficace ! De plus, dans l'hypothèse où l'arc serait opérationnel,
je devrais aussi apprendre à m'en servir. J'avais du pain sur la planche mais
aussi du temps, beaucoup de temps. Cela
aurait pu me décourager mais au
contraire, je fus très excité à l'idée de faire l'Arc, exactement comme un
enfant qui vient de recevoir un jeu de construction!
Il me
fallait choisir le bois qui pourrait convenir, à la fois souple et solide.
Pendant deux jours, j'allai dans la forêt et coupai des branches de toutes
tailles et de plusieurs essences: tilleul, noisetier, érable, frêne et même
bouleau! Je rapportai mon butin au Camp, et le soir je commençai à choisir ce
qui me paraissait le mieux pour mon objectif. Pour commencer, je ne
m'intéressais qu'à l'Arc lui-même, préférant remettre à plus tard la fabrication
des flèches, mais je m'aperçus rapidement qu'il fallait que j'envisage le
projet dans sa totalité: Arc plus flèche plus corde !
C'est en
allant dans la forêt chercher du bois pour l'Arc que je fis face à mon premier danger!
Je coupais des branches de frêne sans avoir remarqué non loin de là un essaim
d'abeilles installé dans un arbre. Soudain des craquements et des
grognements me firent sursauter et me retourner. Ce que je vis alors me
paralysa : un énorme grizzly me faisait
face! J'eus encore suffisamment de lucidité pour m'apercevoir que je me
trouvais exactement entre les abeilles et la bête.
Quand l'ours
se mit debout, menaçant et grognant, je m'aperçus que je n'avais sur moi que
mon poignard, j'avais laissé mon revolver au camp! A tout hasard mais sans
illusion, je le sortis et fis face au danger. Il me dépassait d'au moins quatre têtes et il grognait toujours, montrant sa
dentition prodigieuse.
La peur d'abord m'empêcha de faire quoique ce soit puis finalement je repris un peu de mon sang froid: il me fallait réfléchir et agir! Je n'allais pas l'affronter c'était évident, il ne restait qu'une solution, m'enfuir! J'hésitais entre prendre mes jambes à mon cou ou m'éloigner le plus doucement possible. Je choisis la deuxième possibilité, espérant que la bête désirait surtout m'impressionner et me chasser pour faire son festin de miel.
Tout doucement je commençais à faire un pas sur le côté en baissant la tête, un oeil toujours discrètement fixé sur lui. Puis je m'éloignai de plus en plus et rapidement il cessa de grogner, se contentant de renifler bruyamment. Enfin il se remit sur ses quatre pattes et me regarda partir!
La peur d'abord m'empêcha de faire quoique ce soit puis finalement je repris un peu de mon sang froid: il me fallait réfléchir et agir! Je n'allais pas l'affronter c'était évident, il ne restait qu'une solution, m'enfuir! J'hésitais entre prendre mes jambes à mon cou ou m'éloigner le plus doucement possible. Je choisis la deuxième possibilité, espérant que la bête désirait surtout m'impressionner et me chasser pour faire son festin de miel.
Tout doucement je commençais à faire un pas sur le côté en baissant la tête, un oeil toujours discrètement fixé sur lui. Puis je m'éloignai de plus en plus et rapidement il cessa de grogner, se contentant de renifler bruyamment. Enfin il se remit sur ses quatre pattes et me regarda partir!
Douze jours plus tard: (je reprends mes notes.) J'ai fabriqué plusieurs arcs! J'ai essayé le noisetier (et mangé beaucoup de noisettes!), le frêne, l'érable et le saule. Pour les cordes j'ai utilisé les cordes de suspension de mon parachute, dont j'ai défait les fils puis retressé quelques uns mais j'ai eu beaucoup de mal avec les flèches. Je les ai faites avec des branches le plus droites possible, écorcées, polies au maximum sur des pierres, passées au feu pour les durcir, tenté de réaliser un empennage avec des plumes trouvées dans les environs et enfin j'y ai attaché différents matériaux pour les pointes : éclats de silex, morceaux de métal pris sur le Curtis et tout ce que mon imagination me suggérait. Il ne me restait plus qu'à les essayer....
Chapter 3: The Bow and the Arrow:
Early November 1947, I knew nothing about making a bow and an arrow! I was conscientious that it would probably take me a lot of time and trial and error to obtain a sufficiently effective weapon for my purpose! In addition, if the bow would be operational, I should also learn to use it. I had work to do but I'd time, a lot of time. This could discourage me but, instead, I was very excited at the idea of making the Bow, just like a child who has just received a toy!
Early November 1947, I knew nothing about making a bow and an arrow! I was conscientious that it would probably take me a lot of time and trial and error to obtain a sufficiently effective weapon for my purpose! In addition, if the bow would be operational, I should also learn to use it. I had work to do but I'd time, a lot of time. This could discourage me but, instead, I was very excited at the idea of making the Bow, just like a child who has just received a toy!
I had to choose the
wood that could suit both flexible and strong. For two days, I went into the forest and cut off branches of
all sizes and several species: lime,
hazel, maple, ash and birch too! I brought
my booty at the Camp and
in the evening, I began to choose
what I thought was the best for my goal. First, I was only interested in the Bow itself, preferring to postpone making arrows, but I
realized quickly that I had to
consider the project in its entirety: Bow plus
arrow plus rope!
This is going into the forest to fetch wood for the Bow that
I faced my first danger!
I was cutting the branches of an ash without noticing not far away a swarm of bees settled in a tree. Suddenly crunches and growls
made me jump and turn around. What I saw then paralyzed me:
a huge grizzly was
facing me! I still had enough lucidity to
realize that I was standing exactly between the bees and the Beast.
When the bear stood
up, growling and threatening, I realized that I had only my
dagger: I've left my gun at camp! Just in case, but without illusions, I went out and I faced the threat. He passed me of not less than two heads and was always growling, showing
his prodigious teeth. The first fear prevented me
from doing anything and I finally regained some of my composure: I had
to think and act! I was not going to face it
was obvious, there was only one solution,
run away! I hesitated between running fast or get
away as gently as possible. I
chose the second option,
hoping that the beast especially wanted to impress me and
drive me away to his
feast of honey. Slowly I began to take a step to
the side, looking down, one eye always fixed on him quietly. Then
I walked away more quickly and he stopped
growling, merely sniffing loudly. he finally got to his feet and looks me go!
I would not know what he did after and then I returned to the Camp where I rested to recover from this unexpected encounter. But I still had nothing to eat!
I would not know what he did after and then I returned to the Camp where I rested to recover from this unexpected encounter. But I still had nothing to eat!
Twelve days later: (I consult my notes). I've made several bows! I tried the hazel (and ate a lot of nuts!), Ash, maple and willow. For strings I used the suspension ropes of my parachute, which I defeated the son that I even braided some but I struggled with the arrows. I made them with the straightest branches possible, peeled, polished up on stones, past into the fire to harden them, tried to make a tail with feathers found in the vicinity and then I tied it for different materials spikes: flint flakes, pieces of metal taken from Curtis and everything that my imagination was suggesting me. It only remained for me to try ....